Sous le soleil exactement : Emmanuelle Jude

Avec une douce sensualité, Emmanuelle Jude semble maltraiter – à bon escient – ses personnages héros mais pas trop de scènes quotidiennes.
Elle leur laisse au besoin l'occasion de tirer de petits plans sur la comète. Nous sommes presque dans un monde absurde mais la vie va sans jamais capoter du côté du grotesque.

Emmanuelle Jude aime ses personnages même si d'une certaine manière elle ne leur passe rien. Elle reste en lien avec la jeunesse qui navigue à vue parfois près de piscines ou de plages et sous le soleil. Par une telle approche il ne s'agit jamais de posséder l'autre mais de lui prêter attention. Les gestes de l'artiste sont là pour retenir ceux de personnages qui ne sont ni de vraies nymphes ni des malotrus de l'Olympe.

Chacune, chacun y vont de leurs actes et jouissent de qui ils sont. Il n'existe pas forcément de grandes heures de la chair mais l'éloge de certains délices n'est jamais loin sans que l'artiste ait besoin de les définir en ses diverses histoire d'eau.
 

Jean-Paul Gavard-Perret

Emmanuelle Jude, Un après-midi à Collioure, texte de Audrey Quintane, Éditions Voix/ Richard Meier, Elne, mars 2016, 36 p.-, 12 €

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