Planetary, tome 2

Planetary est une organisation secrète vouée à élucider les phénomènes paranormaux à travers l’univers. Elijah Snow, un surhomme centenaire et amnésique, capable de contrôler le froid, a rejoint Jakita Wagner et le Batteur. Pendant longtemps, ils se sont demandé qui pouvait bien être le directeur de Planetary, celui qu’on appelle le « quatrième homme ».

Maintenant qu’Elijah Snow a recouvré la mémoire, il sait que le Quatrième Homme, c’est lui. Petit à petit, les souvenirs se recomposent comme les pièces d’un puzzle. Planetary est bien plus qu’une agence d’archéologues des « mystères » du vingtième siècle : le groupe doit lutter contre les Quatre, leurs rivaux maléfiques.

Tout en poursuivant leurs enquêtes aux frontières de la réalité, Elijah et ses amis partent à la recherche de Sherlock Holmes, qui pourra leur livrer de nouveaux secrets. Des informations précieuses pour lutter contre les Quatre…

 

Avec ce deuxième tome, Warren Ellis et John Cassaday bouclent la boucle. C’est un des points remarquables de ce deuxième et dernier tome : non seulement Warren Ellis offre une conclusion particulièrement satisfaisante, mais il excelle dans l’art d’assembler minutieusement les pièces d’un gigantesque jeu occulte. Au point qu’une deuxième lecture ne sera pas de trop pour saisir toute la richesse et la finesse de l’écriture. Pas parce qu’elle est mal écrite, mais bien parce qu’il y a beaucoup à en tirer.

 

Car Planetary est une œuvre exigeante avec son lecteur. Exigeante dans le sens où mieux vaut être un minimum « armé » en ouvrant l’album. Je veux dire que, pour en saisir tout le sel, mieux vaut avoir parcouru les essentiels de la culture pop du vingtième siècle. Sherlock Holmes, Godzilla, Tarzan, The Lone Ranger, Dracula, les pulps, The Shadow, Doc Savage, la Justice League, Hellblazer ou les Quatre Fantastiques… Planetary propose moult pastiches. Mais surtout, à travers cette myriade de références, cette conclusion vient créer une tapisserie culturelle fascinante.

 

Un petit mot sur John Cassaday qui livre probablement ici le chef-d'oeuvre de sa carrière de dessinateur : vingt-sept épisodes détaillés, abstraits et dynamiques. Je ne reviens pas sur les changements de style pour s’adapter aux références évoquées. On tient là un exploit graphique qui force le respect. À noter aussi la présence de Jerry ordway et de Phil Jimenez pour un numéro spécial avec la JLA.

 

Voilà un dernier tome qui atteint parfaitement son objectif : conclure magistralement une intrigue magnifique. C’est dire si la partie n’était pas gagnée d’avance. Planetary est un comic book riche, foisonnant et d’une qualité constante, qui mérite qu’on prenne le temps de le décortiquer. Il ne se laissera pas par appréhender facilement, surtout si vous êtes un jeune lecteur. Mais le jeu en vaut la chandelle.
Tout simplement un des comic books les plus fascinants jamais écrits.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Warren Ellis (scénario), John Cassaday (dessin)

Planetary, tome 2

Édité en France par Urban Comics (13 janvier 2017)

Collection DC Essentiels

Traduit par Alex Nikolavitch et Jérémy Manesse

28,00 €

488 pages en couleurs sur papier glacé et sous couverture dure

EAN : 979-1026810605

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