De l'art ou du cochon ?

  L’art contemporain est adulé ou détesté, déifié ou conchié. Pour certains, incarnation du génie et de la liberté, pour d’autres révélateur de la chute de la civilisation et de la déchéance de ses (pseudo)artistes…


Et si l’art contemporain était tout ça à la fois ? Si ce truc qu’on appelle art contemporain – ce qui ne veut signifier rien hormis qu’il existe dans son époque, notre époque en l’occurrence – n’était en réalité qu’un bloc d’hétérogénéïté ? Et si il recouvrait toutes ces réalités ? toutes les réalités ?


Yasmina Reza, au travers de ses trois personnages au profil édifiant, le pose en révélateur de la nature des relations humaines. Jonglant entre opinions et avis, accords et désaccords, communions et querelles, les relations entre Yves, Serge et Marc se dévoilent sous le feu d’un tableau d’Antrios , dont la composition fascine l’un, rend pour le moins perplexe l’autre et exaspère le troisième.


Et si finalement c’était ça, l’art (contemporain), une perception tactile et visible des relations humaines ? Autrement dit, une image kaléïdoscopique de l’Humanité ?


Yasmina REZA, "Art", Magnard Lycée, 2002, coll. Classiques & Contemporains, 5,20€

2 commentaires

Voir sur Youtube la première mise en scène avec Pierre Vaneck (Marc), Fabrice Luchini (Serge) et Pierre Arditi (Yvan) de cette pièce magnifique où tout est prétexte à la brouille et à "tester" les plus solides amitiés. 

effectivement, j'ai vu cette pièce plusieurs fois, excellente, l'art, la vanité l'amitié..de jolis sujets