Marie-Anne Bruch vagabonde des deux rives

Marie-Anne Bruch se transforme en piétonne de Paris pour en offrir divers tableaux. Elle en explore les beautés en évitant des âpretés trop violentes et dérangeantes. Les éclats sont multiples et hétérogènes et l'autobiographie y reste discrète et au service des lieux.
Tout est fait pour offrir une vision fondés sur des attachements piquants, là où les évocations restent sages et peut-être par trop discursives et à la recherche d'effets stylistiques dans une cartographie par un point de fixation pour  chaque arrondissement.
Le saut ou  transfert entre le voir et le sentir tourne parfois à la seule description au langage souvent sophistiqué et précieux ornés de termes oubliés et comme l'écrit l'auteure prignathes.
Elle use aussi d'une accumulation  de comparaisons pour décorer son Paris  impressionniste. Il  s'ouvre à certains jeux de mémoire et une succession de regards amusés au cœur de la cité. Son existence demeure ici entre fantaisie et réalisme tel un univers plus léger que sévère même si se croisent ça et là des êtres patibulaires  mais presque comme aurait dit Coluche.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marie-Anne Bruch, Excursions poétiques, Z4 éditions, mai 2023, 110 p.-, 14€

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