Zidrou

Benoît Drousie (né le le 12 avril 1962)  dit Zidrou, effectue sera d'abord instituteur. Son premier scénario publié est illustré par De Brab dans le numéro de Noël 1991 de Spirou ("La triste fin du Père Noël"). L'année suivante, il fonde une sorte de studio de scénario avec son ami Falzar et commence à assiéger les éditeurs pour placer ses innombrables projets sous le pseudonyme des Potaches. Dès 1993, ses productions commencent à envahir les pages d'animation et les récits complets du journal de Spirou. En 1992, il lance "Margot et Oscar Pluche" avec Falzar et la dessinatrice De Brab chez Casterman, (6 albums jusqu'en 1997). Puis il lance l'Eleve Ducobu (19 albums et des HS entre 1997-2003). En 1995, il propose à Jean-Claude Fournier d'animer une suite de gags gastronomiques, "Les Crannibales", chronique fortement assaisonnée d'humour noir.  Zidrou est également l'auteur d'une vingtaine de livres pour enfants.

Tueur de maman, le vengeur est sadique

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Castigo. Un jeu en ligne qui permet de châtier ceux qui vous ennuient.

Marie, Toronto, Valentine, Béatriz, Anggun. Ces cinq adolescentes sans père et en rupture avec leur mère vont commander des châtiments pour ces dernières. Une claque pour celle de Valentine, cinq ration de choux de Bruxelles pour celle de Marie, l'humiliation pour celle de Anggun, un bras en moins pour celle de Béatriz et enfin, la mort pour celle de Toronto. Après s'être défoulées, les cinq amis se donne rendez-vous chez Valentine, sans trop en attendre non plus de la part du vengeur.


Le jour J, elles sont toutes réunies et attendent le "spectacle". Alors qu'elles commencent à ne plus trop y croire, un homme en costume de doge vénitien sonne à la porte.

"Madame Virskaïa ? Madame Marlena Virskaïa ?"

La mère de Valentine se prend une baffe et l'homme repart.

Amusée, les demoiselles attendent avec impatience la journée des choux de Bruxelles. Mais lorsque le châtiment vire à la torture, elles paniquent et la pauvre Anggun se met à pleurer : la prochaine, c'est sa mère. Et petite précision ; il est impossible d'interrompre une mission en cours.


Qui n'a jamais rêvé de se venger de quelqu'un ? Quel ados n'a jamais détesté sa mère ? Marie, Toronto, Valentine, Béatriz et Anggun ont cédé à la tentation. Contente de leur coup, elles vont rapidement déchanter. Car ce sont leur mère qui sont en danger et les voir souffrir ainsi par leur faute est insupportable. L'ambiance des châtiments passe très rapidement du rire au dégoût. Alors que le premier est annoncé comme une farce, les second est vu via une webcam et la mère de Marie est forcée. Deux planches sont entièrement consacrées à la torture. De quoi refroidir le lecteur. A ce moment, on comprend que le vengeur exécutera sa mission jusqu'au bout et qu'aucune machine arrière n'est possible.

Aussi la petite Toronto qui paraît désintéressée au départ va regretter sa demande et se rendre compte que finalement, sa mère, elle y tient.


Graphiquement très proche de Seuls, Tueurs de mamans est une réussite sadique pleine d'humour (noir) et haute en couleur (rouge) !


Agathe Di Stefano



Dessin de Ers et Borecki, scénario de Zidrou, Tueurs de mamans t1/2 Castigo, Dupuis, mai 2013, 46 pages, 12 euros

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