"The arms peddler", le premier tome d'une série chaotique

Sona Yuki vient d'assister au massacre de sa famille par une bande dirigée par le grand Hydra. Celui-ci le laisse en vie pour qu'il reste le témoin de sa cruauté pensant qu'il forgera sa légende. Il lui marque la main au fer rouge et s'enfuit, abandonnant le pauvre Sona qui n'a plus qu'une idée en tête : se venger. Mais avant il va falloir survivre. Le jeune garçon pense mourir lorsque arrive Garami, marchande d'armes et tireuse d'élite, qui accepte de le soigner, le maintenir en vie et lui offrir une arme. Mais tout cela n'est pas gratuit : il doit lui donner son âme et devenir son esclave. Etant son seul choix autre qu'une mort lente et pénible, Sona accepte et suit la jeune femme dans ses aventures. Très vite, il découvre que la belle Garami n'éprouve apparemment aucun sentiment. Elle va de village en village à la recherche de drapeaux noirs, signe de clientèle. Quand elle vend des armes, peut importe les malheurs que cela apporte tant que le client est satisfait.

Dans The arms peddler (le colporteur d'armes), on voit évoluer deux personnages dont on ne sait pratiquement rien. Sena enchaîne les mésaventures. Le fait qu'il porte un poids si lourd sur ses frêles épaules le rend adulte. Mais il n'en reste pas moins un enfant et cela se voit  à sa naïveté et certaines de ses réactions sont propre à enfant.
De son côté, Garami est à la fois dérangeante et fascinante. Ses capacités d'analyse et ses connaissances font d'elle une combattante quasiment invincible. Elle n'a aucun scrupule à faire sacrifier les fous qui font appel à ses qualités de vendeuses. Elle respecte parfaitement le principe du "client avant tout", quelles qu'en soient les conséquences.
Avec son look de cow-boy suréquipé, on pourrait se croire dans un Far Ouest inquiétant. Cependant, l'origine des armes laisse plutôt penser que les protagonistes sont dans un futur indéterminé. Et, au file des planches, la théorie du sombre western devient impossible : esclaves, démons, zombies, magie noire, chevaliers et... princesse.












L'alliance du scénariste Kyoichi Nanatsuki et du dessinateur Night Owl (la chouette de la nuit) promet une grande saga de Dark Fantasy au goût de poudre à canon.
L'ambiance du manga ressort dès le début, encore une preuve du talent du mystérieux Night Owl. Le sombre et sanglant Arms peddler est arrivé.

Agathe Di Stefano

Scénario de Kyoichi Nanatsuki, dessin de Night Owl,The arms peddler, tome 1, Ki-oon, février 2012, 7,65 euros, 226 pages

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