Erased, le nouveau manga de Kei Sanbe

"Votre personnalité ne ressort pas dans votre oeuvre !"

Satoru est quelqu'un d'effacé, ayant peur de se faire remarquer. Ce qui l'empêche de créer des personnages attachants pour ses mangas. Condamné à livrer des pizzas pour gagner sa vie, le bientôt trentenaire subit ce qu'il appelle des rediffusions. Il revient entre une et cinq minutes en arrière pour empêcher la mort d'une personne. En général il doit repérer un élément anormal et détourner la victime potentielle du danger. Mais il a été renversé par une voiture la dernière foi qu'il a essayé de jouer les héros.
Pendant son coma, ses souvenirs d'enfance lui reviennent. Il voit sa mère, ses amis et une fille. L'une des trois enfants qui ont été enlevé et tué par un adolescent du village.

Pourquoi est ce qu'il s'en souviens maintenant ? Et pourquoi est ce qu'il ne s'en souvenais plus ?

"Mais ce que je voulais plus que tout oublier ce n'était pas tant l'affaire en elle-même qu'un certain sentiment enfoui en moi."

L'adolescent en question était son meilleur ami, il n'aurait jamais pu faire ça ! Ce qui signifie que le meurtrier est encore en liberté et qu'il peut resurgir à tout moment.

Surprenant par rapport à la dernière série parue chez nous de Kei Sanbe (dans Le berceau des esprits, une classe de lycéen est enfermée avec des zombies dans un bateau qui est en train de couler, c'est relativement gore), Erased est plus marquant d'un point de vue psychologique. Le personnage qui parait un peu vide au premier abord est ainsi car il n'a en réalité aucun souvenir de son passé. Après son accident, ses  relations avec les autres changent et il commence à se poser des questions. Peut être un peu trop tard d'ailleurs !
Kei Sanbe signe encore une foi de son trait très reconnaissable un manga complet et sombre avec un petit (mais vraiment petit) air de Quartier lointain.

"La petite Ayaka, sept ans, portée disparue depuis deux semaines ..."
Agathe Di Stefano

Kei Sanbe, Erased t1, Ki-oon, juillet 2014, 196 pages, 7,65euros
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