Glénat Comics poursuit sa publication des comics X-Files sortis dans les années 90. Un tome 4 intéressant à plus d’un titre, puisqu’on y trouve non seulement des épisodes très variés mais surtout totalement inédits en France.

Ce quatrième volume des affaites non classées du FBI s’ouvre sur la deuxième et dernière partie de Lumières dans la nuit. Dans cet épisode, les agents du FBI Fox Mulder et Dana Scully enquêtent sur de mystérieuses disparitions de scientifiques en pleine forêt. Par la suite, ils devront résoudre les mystères d’un appareil photo mortel et d’un manteau maléfique, avant d’affronter un fantôme hawaïen et un mort-vivant particulièrement vindicatif…

Des affaires non-classées inédites en France

Cette série de comics a été publiée aux États-Unis par l’éditeur Topps de 1995 à 1998, soit au moment où la série tv The X-Files connaît une popularité incroyable. Elle compte 41 épisodes réguliers plus 2 annuals et 1 one-shot.

En France, la série est publiée jusqu’au numéro 19 dans la revue X-Files. C’est cet épisode qui ouvre cet album, qui contient les épisodes suivants jusqu’au n°24. Ces histoires sont donc totalement inédites en France.

Horror comics

Les intrigues de cet album se divisent en deux catégories. Il y a tout d’abord des enquêtes classiques et qui cherchent à coller au modèle de la série. C’est le cas surtout des trois épisodes dessinés par Charlie Adlard : Lumières dans la nuit, Le Kanashibari et Donneur d’organes.

Par contre, les épisodes illustrés par Gordon Purcell sont légèrement différents et s’écartent des canons de la série de Chris Carter. Dans Portrait de famille et Silver Lining, Mulder et Scully ont un rôle plus passif. Dans les deux cas, j’ai eu l’impression de lire des horror comics un peu comme on en publiait dans les années 40 (avec des conclusions cyniques au possible). Mulder et Scully ne sont pas vraiment les personnages principaux de ces épisodes.

Deux approches graphiques différentes

Côté dessins, les deux artistes Charlie Adlard et Gordon Purcell ont chacun leur façon d’adapter la série. Comme dans ses précédents épisodes, Charlie Adlard ne cherche visiblement pas à faire ressembler ses visages à ceux des acteurs. Il tente plus de transposer l’esprit des personnages. Gordon Purcell, lui, fait l’inverse : il tente de dessiner David Duchovny et Gillian Anderson de façon réaliste. Alors évidemment, lorsqu’il y parvient, c’est agréable. Mais évidemment, la moindre défaillance sort le lecteur de l’histoire. Ces deux approches sont intéressantes. Charlie Adlard quitte la série avec cet album, et c’est Purcell qui le remplace. Il sera remplacé au numéro 32 par Alex Saviuk.

Pour finir et comme pour les tomes précédents, dommage que les planches ne soient pas restaurées numériquement : les trames sur les aplats de couleurs trahissent malheureusement l’âge de la série ! Une restauration aurait permis de donner un coup de jeune à ces planches.

Ce tome 4 se termine comme d’habitude par des articles signés Alain Carrazé et Romain Nigita. Ce rédactionnel fait le lien thématique entre les épisodes papier et ceux de la série tv. À noter un article sur les conséquences du succès de la série.

► Et maintenant ? Lisez la critique du tome 1 de The X-Files Archives !

Stéphane Le Troëdec

Retrouvez-moi sur mon blog !

Les références

Kevin J. Anderson, John Rozum (scénario), Charlie Adlard, Gordon Purcell (dessin)

The X-Files Archives, tome 4 – Les affaires non classées du FBI

Édité en France par Glénat Comics (5 juillet 2017)

Traduit par Philippe Touboul

Lettré par Fred Urek

14.95 €

160 pages en couleurs sur papier glacé et sous couverture cartonnée

EAN/ISBN : 9782344020883