Sepik ou les arts de Papouasie

À l’occasion de l’exposition Sepik, l’art au long du fleuve qui se tient au musée du quai Branly (27 octobre 2015 – février 2016), un hors-série de la fameuse collection Découvertes accompagne l’événement, avec ses célèbres modules (doubles pages s’ouvrant en vantaux).

 

C’est la première exposition en France consacrée aux arts des populations du plus grand fleuve du nord de la Papouasie Nouvelle-Guinée (plus de 1100 kilomètres). Sepik rassemble une collection inédite de 230 œuvres.

 

En 1886 – année qui suit l’annexion par l’Allemagne de la Nouvelle-Guinée –, le capitaine Eduard Dallman et le naturaliste allemand Otto Finsch découvrent, au détour d’un cap, l’embouchure d’un fleuve. Bien qu’ils n’en parcourent que 50 kilomètres, ils réalisent l’ampleur de la vallée qu’ils traversent et la richesse de ses populations.

Ils le baptisent le Kaisern-Augusta-Fluss.

Plusieurs voyages d’exploration suivent, au cours desquels les musées allemands collectent un nombre parfois considérable d’objets. Après le Première Guerre mondiale, suite à l’abandon des colonies allemandes sous mandat de la Société des Nations, le fleuve est rebaptisé Sepik. Personne n’a retenu l’origine de ce nom ni son sens. Pendant tout le XXe siècle, les recherches de terrain et les collectes se succèdent, permettant de comprendre les sociétés traditionnelles et plus particulièrement celles qui vivent sur le cours moyen du fleuve.

 

Installés depuis plusieurs millénaires sur les rives du fleuve, les habitants du Sepik évoluent dans un monde où tout objet est susceptible d’être sculpté, gravé ou peint de figures animales, humaines ou de motifs abstraits.

Qu’ils appartiennent au quotidien ou apparaissent lors des cérémonies, ces objets – sculptures, crochets, poteries, tambours, crânes sur-modelés – sont parés d’images ou de signes en lien avec la nature et les figures ancestrales humaines ou animales…

 

François Xavier

 

Philippe Peltier, Sepik – Arts de Papouasie Nouvelle-Guinée, Gallimard, coll. « Découvertes », 40 illustrations, octobre 2015, 48 p. – 8,90 €

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