Les ravissements de Dufy par Fernand Fleuret

Fernand Fleuret et Raoul Dufy furent deux amis. Le peintre apprécia tout ce que le critique fit pour le défendre et faire partager son originalité. Bref les deux s'apprécièrent. Existait une partie réservée à la correspondance qui reste sauf erreur inédite.
À ses lecteurs et par leur goût et pour leur divertissement Fernand Fleuret présenta plusieurs éloges dont celui que Fata Morgana publie. Tenace il soutenait celui qui autant osait risque et fantaisie dans ses oeuvres.
Le critique tient Dufy pour  inventeur de formes et rappelle la naissance d'un art qui se veut aussi léger qu'enchanteur. L'auteur s'approche de son talent d'acrobate sur son fil de fer et tout autant funambule des bouquets inépuisables.

Existe donc bien ici la puissance de travail dont le but est de détourner de tout ce qui serait funeste. Dépouillé des dimensions de la nuit Dufy a créé une prise de possession de ce qui alimente la vie par les magies des paysages et le souffle intérieur. Pas question pour autant de prêcher pour le critique. Le secret central  dépasse une part irréductible du langage qui donne une poésie à l'art.
Existe aussi le ressort d'un ravissement longuement médité et qui est signé chez Dufy par la lumière en une héliotropie de l'existence.
Et dans le genre c'est bien.

Jean-Paul Gavard-Perret

Fernand Fleuret, Éloge de Raoul Dufy, illustrations de Raoul Dufy, Fata Morgana, mai 2024, 48 p.-, 9€

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