Luc Marelli, né dans le canton de Genève, a passé plusieurs années dans des villes européennes (Berlin, Munich, Rome et Bruxelles) puis a.  installé son atelier en Bourgogne. Il peint dans la nature, à la lumière du jour, influencé par les saisons mais a parcouru bien des forêts de l'Europe du Nord fasciné pour leur lumière et les couleurs de la Scandinavie le fascinent.
Plus que l'ensemble la Finlande nourrit son inspiration. C'est lorsque la journée commence par un coucher de soleil que la Finlande est arrivée à lui. Son livre raconter ce qu’il voit et s’invente au besoin des témoins pour raconter l’histoire de cette terre. Certes,  habituellement il a l’habitude de sauter les frontières. Un carnet, sac au dos, il dessine partout avant que dans  quelque point d'arrêt ses peintures sont achevées.
En Finlande, dans une résidence d’artiste, son livre a prolongé son travail plastique. Il y note l’observation de cet ailleurs et de lui-même : que fait au peintre un soleil si bas ? précise-t-il par exemple. En divers lieux gelés ou chauds et parcours, il a trouvé ces personnages qui racontent l’histoire du pays. Celle de l’abandon de la voie ferrée ou  d’un morceau de territoire perdu lors d’une guerre. Parfois une frontière qui flotte, saute par-dessus les vies et les villages.
La parole des témoins s’y aventurent là où de tels lieux de hantise sont habités de leur enfance, leurs ancêtres. Mais son écriture est aussi chargée de sensations visuelles et sensorielles. Elles croisent entre soleil et averses tous les thèmes du travail de l'artiste.

Jean-Paul Gavard-Perret

Luc Marelli, Tendresses après  la  pluie, art&fiction, Lausanne, mars 2024, 124 p.-, 13€