Cyril Torrent et les danseuses absolues

Cyril Torrent ne cherche pas à délivrer de l'envoûtement du corps féminin nu et de l’idolâtrie des images. Au contraire il les renforce en exacerbant les mises en scène. 

La femme dans sa nudité reste un phosphène au sein  des variations où elle est saisie dans des chorégraphies que le photographe genevois fixe.


Il propose une réalisation poétique là où chez beaucoup de faiseurs la notion même d’énergie se dégraderait. Ici elle reste intacte, fluide et imageante. Le maniérisme joue de la caresse dans des résonnances plastiques qui ne renoncent jamais à l’arabesque  afin de provoquer la rêverie. La grâce est tout ce que l’artiste recherche. Certains peuvent estimer que c’est peu. On pourrait toutefois se contenter de moins. Ici la poésie rayonne d’approches de nature et de construction variées et aux ressorts cachés. Tout est soulevé afin de surmonter l’état misérable du monde par l’éloge resplendissant de la femme.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Studio Cyril Torrent, Genève.

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