S.S.(NCF) et bouse rosâtre : art et société

 

Dans la trilogie française chacun sait que les concepts de liberté et d’égalité sont depuis belle lurette remisés au rang d’objets perdus et oubliés. Du peuple le plus réactionnaire  (bien qu’il se croit frondeur) pouvait encore s’espérer une forme de fraternité (il est vrai ridiculisée par une ancienne candidate à la magistrature suprême). Il n’en est rien.  Une poignée de nazillons communistes (CGT) et maoïstes (Sud) bloque le pays avec pétulance sous prétexte de défense d’un service publique mais pour ne défendre que des intérêts corporatistes et des avantages acquis : 24 heures de travail effectif par semaine, départ à la retraite à 53 ans.

Dans le champ de l’art c’est idem. Une artiste soutenue par une presse locale à sa botte a voulu faire prendre le refus de l’accrochage d’une de ses toiles pour un acte la lèse majesté morale dicté par le refus d’une forme de pornographie. De fait la décision n’est pas  éthique. L’„œuvre” (ou prétendue telle)  a été refusée pour le simple raison qu’il s’agit d’un „dégob” (comme aurait dit Beckett). Il ne mérite pas le moindre intérêt. Dans une période où tout sentiment esthétique semble avoir disparu il convient donc de saluer cette décision. Il est rassurant de voir que si tout le monde est doté d’une cervelle et d’une émotion certains en connaissent encore le mode d’emploi. Ils font preuve de non-conformisme face aux crédules de l’art pour qui tout est bon. Il ne suffit pas de peindre une  succession de bouses en rosâtre pour faire d’une caricature bécasse une hardiesse métaphysique.  Certes il y aura toujours des conducteurs de trains et es artistes pour estimer que les êtres ne sont que des gogos et des cobayes corvéables à merci. Espérons qu’un jour leur ridicule et leur arrogance seront mises à nu. Ce serait là une belle victoire de la „pornographie”...

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

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