Françoise Pétrovitch : « enfenses »
Rien n'oblige si c’est ce mouvement. L'aveu échappe. Nous sommes dans ce passé que les peintures tentent de combler. Le corps reste ainsi tel qu’il a toujours été : au bord du langage et dans l’impuissance de se penser. Il y va d'une d’une dérobade discrètement fascinante au moment de la plus grande retenue. L'innommé invisible fait surface. Reste l’absence de présence comme essence même de la matière à être. Faille et présence. L’artiste rapproche du temps où tout semblait encore endormi mais lourd. Plutôt que de se tourner vers le couchant Françoise Pétrovitch ramène à l’aube, à l’extrémité de l’ombre de la nuit et ses ombres portées L’aurore n’est pas sans douleur : celle de ne pas être, de n’avoir pas encore été. Mais rien n’en sera dit. Tout demeure esquissé en un « théâtre » où le silence est représenté. L’enfant tente d’allumer un feu dans sa tête en sachant la cendre qu’il laissera.
Jean-Paul Gavard-Perret
Françoise Pétrovitch
Sémiose éditions, 2014
336 pages - 30x24 cm - Fr/Eng
Textes : Nancy Huston, François Michaud
Entretiens : Pascal Neveux, Valérie Pugin, Paul Ripoche et René-Jacques Mayer
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