Rosalind Solomon : la poétique visuelle contre la misère


 

La photographe Rosalind Fox Solomon  vit et travaille à new-York. Ses œuvres sont reconnues dans le monde entier et sont inclues entre autres dans les collections du Moma. Devenue directrice régionale du « Experiment in International Development” elle a visité diverses communautés du sud des USA dans les années 70. Elle les photographia et devint une militante engagées pour les droits des minorités. Elle rejoint entre autres la marche sur Washington pour la liberté et le travail où Martin Luther King lança sa fameuse phrase « I have a dream ».

Son engagement l’emmena jusqu’au Japon, le Guatemala, etc. mais c’est dans son pays qu’elle réalise ses plus belles photos et films. En  1975,  Rosalind Solomon photographie les malades au Baroness Erlanger Hospital de Chattanooga, Tennessee et plus tard les victimes atteints du SIDA.
L’artiste porte principalement son regard sur les exclus, les « outsiders » les minorités (noirs, indiens) ainsi que sur les rituels funéraires et les violences ethniques. Ses photographies ne font pas pour autant dans le misérabilisme : il existe souvent en elles une forme de tragi-comédie. Les  mouvements de l'imaginaire gardent un libre parcours face au réel. En  ce qui plombe reste le plus souvent une place sinon à l'euphorie du moins à l’effervescence de ce qui plombe.

 

Jean-Paul Gavard-Perret




Rosalind Solomon, Bruce Silverstein Gallery, 25 février - 16 avril 2016.





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