Deanna Templeton : nostalgie prospective


 

Les femmes que photographient Deanna Templeton sont qui était l’artiste à leur âge ou celles qu’elle aurait voulu être. Car si ces jeunes femmes vivent dans un monde différent qu’à l’époque où elle était teenager, l’expérience de devenir femme n’a pas de prise sur le temps. L’artiste perçoit en elles les même luttes, un désespoir et courage comparables. Afin de le souligner Deanna Templeton a décidé de mixer ces portraits avec le journal qu’elle tenait du milieu à la fin des années 80.


Pour donner espoir aux jeunes femmes - celui de trouver pour elles la fin du tunnel -, chaque photographie contextualisée par les textes devient un étrange espace choréique. Entre stoïcisme et épicurisme, loin de tout conceptualisme et en affrontant le chaos des époques lointaines ou proches, une telle recherche refuse de faire l'impasse sur ce que le monde contient de contraintes et d'abattements. D'où ce jeu permanent de médiums et de temporalité. Au spectateur d'affronter ce mouvement perpétuel de pénétration et d'exclusion. Bref d'interrogation.


Jean-Paul Gavard-Perret

 

 

 

 

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