L’imaginaire farcesque d’Héa

Héa afin d’éviter de faire de la peinture une activité rassurante aux effets anxiolytiques crée une  jubilation d'un parcours plus ou moins initiatique mais dont le but est de provoquer un ravissement. Elle atteint une sorte d'extase matérielle surréalisante mais aussi « sauvage » proche des arts premiers.

 

Le féminin se touche (si l'on peut dire) au moment où il est livré au vertige virtuel. Un seuil se franchit : mais cela ne revient pas à trouver ce qu'on attend. Car pour une fois le passage ne rameute pas du pareil, du même. Et si effet de miroir il y a, ce miroir est un piège. 
En ce sens Héa renverse la problématique de la Caverne pour offrir des cloches transparentes. Certes on peut imaginer en son sein une émouvante figuration mais il s’agit d’un leurre et l'humour est de mise entre le trouble et l'éclat en une sereine folie des images.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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