Dani Olivier : cinétisme au féminin


Qui se montre ? Qu’est-ce qui est révélé ? Un monde sensible substitue l’imago, le phantasme à la vision de ce qui échappe et que Dani Olivier propose. Les tracés sinueux du corps féminin sont métamorphosés par les inserts lumineux du photographe. Le corps devient fantôme et ses rotondités sont en vadrouille.

La nudité s’ignore, se perd, demeure opaque. Dani Olivier  lui donne une  autre clarté. Aux profils il préfère les affilements de la lune à son premier quartier comme lorsqu’elle est pleine. Un cosmos surgit en des présences sourdes, sensuelles. Il existe des bords mais pas vraiment de « cœur ». Cela peut se nommer la tendresse du vide, le plein de la lumière. Celle-ci rend le corps plus errant que cerné, plus ouvert que fermé. L’abstraction cinétique en sa textualité géométrique offre un concevable physique et métaphysique. Il écarte les lois duales de l'abstraction et de la figuration tout en refusant la pure conceptualisation.

 Jean-Paul Gavard-Perret

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