Antonio Palmerini : l’art du décalage


Pour Palmerini la photo est un cercle dont la femme est le centre. Néanmoins sa présence est souvent décalée par effet de brouillage. Tout joue sur l’allusion et l’esquive.

Apparition et dérobade ramènent à  un effacement significatif : c’est montrer moins pour « dire » plus. Troublée, l’intimité est forcément troublante et ce dans des prises qui renvoient parfois allusivement aux peintres italiens de la Renaissance.

L’artiste allie l’ascèse et la suggestion : la sensualité prend des formes paradoxales. Au regardeur d’inventer ce qui manque au sein des suspens au-dessus du vide afin de procurer des crampes d’utopies. Chaque photographie devient l’apprentissage d’un vertige et la nécessité de sauver ce qu’il y a de plus fugitif. S’y embrasse la fragilité de l’incertitude.

Jean-Paul Gavard-Perret

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