Les accalmies d’Eva-Fiore Kovacovsky
Circulation des formes sous les feuilles
Dans les branches ou ailleurs
En un herbier sauvage.
Eva-Fiore Kocacovsky y étire des intervalles
Relâche ou précipite la tension
Sans occulter, sans appauvrir
- Au contraire.
Des crêtes et des jabots soulignent des courbes :
Y vont et viennent des idées blanches, des idées grises
Mais le tout en couleurs
Le non-savoir vient de branche en branche
De légumes en fruits
(plus de cinq par jour )
De vie en vie.
Dévotion à la fraîcheur des feuillages.
Chacune à sa manière ponctue les transcriptions
Montre ce qu’on ignore.
L’artiste suisse invente des temples, des dos, des dômes
Dehors grandit dedans
En devient l’érudition primitive
Et le calligramme presque abstrait.
Si une branche plie c’est pour inscrire une remontée
Si la main contraint l’énergie c’est pour l’allonger
Dans les formes primitives que la nature a conçues.
Jean-Paul Gavard-Perret
Eva-Fiore Kovacovsky, « Caravan 2/2014», Aargauer Kunsthaus, Aarau, du 10 mai au 27 juillet 2014.
2 commentaires
Vertuchou! Alors, là, effectivement, on atteint des sommets dans l'art littéraire....si une photo de salade c'est de la poésie, je vais de ce pas pétitionner dans le monde littéraire pour que le catalogue Vilmorin soit édité chez Pauvert..( nb : Pot Vert! lol !) (humour agricole, mais cependant éminemment poétique).
Louise m'avait choisie à Verrières le Buisson pour la poésie du catalogue Vilmorin . M'en reste le bonheur du passeur JPGP édité envers et contre prout grâce à son inimitable talent d'artiste des mots , des images et des idées et ce texte en particulier .