Peter Kogler et nos monstres
Peter Kogler joue de l'ordre et du désordre. Ses déploiements de grilles, de labyrinthes, d’animaux ou de portions de corps, sont souverains. Surgissent des entropies inédites et inquiétantes. Elles ont comme fonction implicite de combattre le vide de l’être sans pour autant que puisse se distinguer des terreurs mais juste quelques uns de leurs indices.
Des formes agissent dans l'obscur délesté de sa composante ou de sa matière en une virtualité numérique où tout est à la fois épaissi et allégé. Ce qui est engendré semble infondé sinon dans un imaginaire qui gratte l’inconscient. Reste l'interception de la lumière par des corps opaques et des grilles denses. Ils lui confèrent son existence problématique tout en lui assignant néanmoins des limites. Elle ne peut en être orpheline ou privée. Récessive elle leur appartient.
Jean-Paul Gavard-Perret
Peter Kogler, Galerie Mezzanin, Genève, novembre 2014 - janvier 2015.
1 commentaire
Analyse interessante