Claire Morel et Paul Poule : histoires avec queue et tête

                   


 

Chez Claire Morel tout se m'L et ne maque pas d'R. L'âme-nésie  surgit par saccades, sabre au clair de lune éclairée de Watts eau. Paul Poule en "annexe" souligne combien le cœur n'est que prothèse du corps : dessous il y a la bête.

 

Paul Poule sait combien qui veut écrire la queue  ne raidit rien qui vaille et n'entoure en jambages que bandes de vieille peau.  Claire Morel fait de tout père aux taciturnes burnes un flocon d'absence, un jet de sens pissant sur les capucines. Les deux créateurs caressent de la pensée à la mort pour la vie.

 

Sous des maillots de Nylon,  cliquetis des boules, tintouins des couilles, encornets fourrés et jambons mal cuits. Des écailles de broc et de brique ouvrent un culte intime. Restent des îles laiteuses, des deltas d'ombre. Hors cadre : la porte inter-dite où l'enfance défaille. Existent des maquereaux à groseilles et moustaches.
Claire Morel leur cale des fesses en les greffant au besoin à des fesses. Les seins de méduses médusées ont des odeurs de bouillon d'algues. Bouillasse que bouillasse. Mais drôle et poétique qui rend salace ce qui s'enlace.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Claire Morel et Paul Poule, "Flamant rose", du 3 au 25 Septembre 2016, Association Ici, Ile et Vilaine.

 

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