Le dico du rock

Dans cette histoire visuelle du rock de 1960 à 2010, ils sont tous là les Stones, les Beatles, The Clash, David Bowie, Bruce Springsteen… 

Leur histoire, leur rencontre, leur désintégration parfois sont contées dans le détail par David Roberts le spécialiste du rock qui compte une vingtaine d'ouvrages sur le sujet.

Classés par ordre alphabétique, le Dico du rock offre une rétrospective de 250 groupes majeurs avec pour chacun, les succès, les ventes, les concerts mythiques, les évolutions de 50 ans d'histoire de la musique.

Incontournable pour les fans.


Brigit Bontour

 

David Roberts, Le dico du rock : Les 250 plus grands groupes en imagesGrûnd, octobre 2013, 576 pages, 29,95 €

12 commentaires

Houlà! 250 groupes majeurs? ça fait quand même un peu beaucoup. 250 groupes mythiques, c'est plus LE PANTHEON, c'est l'entassement des collections poussiéreuses d'un musée préhistorique de province!
Moi qui ai vécu cette époque, je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait tant de groupes qui marquent vraiment l'histoire de la musique. Une vingtaine, en comptant  par nostalgisme aîgu certains trucs nazes ou confidentiels  (et qui ont gagné à le rester), mais qui nous faisaient bien rire à l'époque (genre MC5 ou MAGMA), et c'est évidemment très personnel et subjectif.

Bon, allez, parceque c'est vous, disons trente, et admettons 20 suiveurs de talent.  Mais 250... à ce tarif là, il doit y avoir dedans Ringo Willy Cat  ET  Jo Dassin. Ca fait envie.

 De toutes façons, j'vais vous dire, ma ptite dame, une anthologie du roque qui ne serait pas pondue par  le grand, l'incontournable, le génial, le divin et fantasmabuleux Phil Manoeuvre ne serait qu'une sordide manoeuvre (oups) de l'establishment pour récupérer l'idéal socio politique révolutionnaire du Roque, le Vrai,  celui des mythiques Them, des Who, des Endives (non pas Les Endives, finalement); celui, au potentiel érotique jamais égalé, des grosses lèvres suçeuses (berk) de Mike Jagger, et des petites culottes (berk aussi) de Bowie.   Le Vrai Roque, avec un grand air, celui de la Révolution, quoi. Ah! les salopards! toucher à ce que nous avons de plus cher!

Vous devriez avoir honte de cautionner ça, Brigit.
Cela dit, qu'est ce que vous faites ce soir? j'connais un ptit groupe qui déménage velu dans les MJC du coin .... le futur du Roque, comme  dirait Philippe "Ray bans"Manoeuvre, si on le sortait de l'hospice... cherchez le sur youtube, il s'appelle "tea cup monster". C'est plus vivant à regarder que ce catalogue déprimant de chevelus sales en pantalons pattes d'ef' à poutre apparente.  J'dis ça, j'dis rien... ;^)

Proutch, déifier comme vous le faites cette crapule de Manoeuvre... Ce triste sire est un hypocrite, un poseur capable de tous les revirements, en fonction des modes (alors qu'il veut se faire l'incarnation même du critique rock intransigeant, à la manière de Lester Bangs). Je rappelle que dans les années 80, l'homme déifiait Michael Jackson avant de le jeter dans les cuvettes de l'histoire dans les années 90 pour finalement publier un numéro souvenir à haute valeur lacrymale lors de son décès en 2009.... Faut arrêter avec Manoeuvre franchement... Par contre tout à fait d'accord, il doit y avoir 20 groupes majeurs, des beatles à Led Zeppelin, de Pink Floyd à David Bowie. Le reste, ça ne vaut pas grand chose, comme par exemple ces plumitifs de Deep Purple...

argggghlll! kof kof! gloups ! je m'en étrangle! ....quoi? un esthète de la plus belle eau comme vous, mon cher Sylvain, doublé d'un érudit musical de haut vol, mépriser Dipe Purpeule, mon groupe préféré!
Sacrebleu, voilà qui ressemblerait fort à une déclaration de guerre, si vous ne vous rattrapiez in extremis en abondant dans mon sens sur le fond de l'affaire. 

Allez,  je vous pardonne! Un moment d'égarement, sans doute.
A moins qu'une sévère hypoacousie née d'une pratique manipulatoire  excessive en regardant les clips de David Bowie ne  vous empêche de goûter pleinement la beauté du hard rock viril et sophistiqué de D.P....

Sachez, mon ami, (vous permettez que je vous appelle mon ami?) que j'invoquais Philou Manoeuvre par dérision : ce jean-foutre , expert auto-proclammé  et sans talent (à part celui de se vendre) m'a toujours filé des boutons. Même quand il prêtait sa voix à la pub Nesquick, ça sonnait faux. Faux jeune, faux journaliste, faux expert, faux derche, faux rocker, faux à peu près tout, ce guignol poseur ne m'a plu qu'une fois : dans le jury de la nouvelle star, quand il démontait avec cruauté d'innombrables pseudo chanteurs sans talent. C'est bien la seule fois où ce zozo a rendu service à la Musique et a servi à quelque chose.

Oui, cher Proutch, appelez moi votre ami sans problèmes, surtout que nous sommes d'accord sur le cas Manoeuvre. Ce type est un imposteur qui a vendu à ma génération une idée de la pureté rock en laquelle, au fond, il ne croyait pas. Il voulait juste vendre du papier. Chers lecteurs, voici une leçon: un critique ne doit jamais être un maître à penser! Mais sur Deep Purple, notre désaccord est total. Ritchie Blackmore n'est qu'un cuistre métalleux (de haut niveau certes) à côté de Jimmy Page. On peut aimer Purple, oui, à 14 ans devant sa glace en mimant l'ouverture à la guitare de smoke on the water mais ensuite, désolé ça ne le fait pas du tout. In rock  par exemple a un son qui a atrocement vieilli, un son de clavier piqué à un orgue d'église, pitié mon père! Alors que David Bowie, le grand David, c'est tout autre chose. C'est Life on Mars avec son piano enchanteur et ses violons lyriques! ou la trilogie berlinoise, qui m'a laissé pantelant dès la première écoute. Et même China Girl (certains idéologues de la pureté rock, adeptes du piteux Manoeuvre, vont hurler, tant mieux) m'a fait rêver. Chacun ses goûts et vive la pluralité.

dans la même veine on a une récente anthologie des années "enfants du rock" qui oublie de citer dans ses publicités The Cure, qui a juste donné le générique de ladite émission... 

héhé, ben voui, mais des violons lyriques et des pianos enchanteurs, c'est plus du roque, c'est de la soupe. Mais  attention! j'suis tolérant, on peut aimer la soupe, chacun son mauvais goût. Moi je suis plutôt poireau-pommes de terre, mais je ne force personne.
Donc, si je comprends bien, vous, à 14 ans, devant la glace, pendant que je me roulais par terre en jouant de l'air guitar façon Hendrix , vous preniez des poses languides à la Bowie,  habillé d'un collant  piqué à votre pauvre maman, après avoir dévalisé sa boite à maquillage ?
 Damned! on croit connaître les gens, et puis, patatras! Mais bon, côté maquillage et musique, votre mère a évité le pire :  vous auriez pu être fan de KISS!

Ah Proutch, j'aime polémiquer et je pense avoir trouvé avec vous un adversaire à ma mesure. Life on Mars relève plus de la pop que du rock, oui, mais dire que c'est de la soupe... En ce cas une soupe à la tomate, bien goûtue.

Sur le plan de mon adolescence, à 14 ans, justement j'écoutais le purple (et Black Sabbath, avec Paranoid, une chanson que je me repasse souvent en cas de stress)! Hendrix est venu plus tard, vers 16-17 ans. Quand à prendre des poses languides à la Bowie, c'était plutôt autour de mes 20 ans mais j'ai refusé de me maquiller, certainement à cause d'une conception assez étriquée de ma masculinité. Mais réduire David Bowie à sa période Ziggy Stardust (où il a trouvé le temps de produire le magnifique Transformer du défunt Lou Reed, qui me cassait les oreilles depuis 20 ans à chaque nouvel album comme ça c'est dit), c'est indigne de vous qui m'avez l'air assez "capé" côté musique. Mais bon personne n'est parfait. Quant à ma mère, je reconnais qu'elle avait planqué sa trousse à maquillage quand elle a vu que j'écoutais David mais bon les parents...Après le rock... Moi je suis plus soul, funk et r'b (le vrai, pas ce qu'il y a maintenant), à quand un dico des 250 meilleurs albums de soul/funk?

Franchement, au delà de nos différentes subjectivités, j'allais dire soupières, je trouve que le concept de l'album photo papier muséal de 250 pages est totalement ringard et dépassé. L'album photo du 21ème siècle, c'est Youtube, source de plaisir inépuisable pour le fan, et permettant une interactivité constructive et souvent passionnée. La démocratie, en somme....

Le temps n'est plus aux bottins insupportables commis par des experts-de type manoeuvre, justement-, où, pour 150 balles le tome, un proto-expert branchouille vous assène d'un ton doctoral ce qu'il est de bon ton d'aimer.
Et puis, que faire, grand Dieu, ensuite d'un tel objet de 2kg et demi, une fois qu'on l'a feuilleté ( on ne va pas quand même se fader 250  commentaires oiseux et toujours louangeurs, écrits avec les pieds  par un journaliste qui se rêve écrivain!).
Regardez dans votre bibliothèque : les beaux livres photo grand format (italien, c'est encore plus chiant à ranger)  sur  la peinture à la renaissance, le design des années 30 ou l'art pariétal de Nouvelle Zemble ne sont plus des livres, mais des objets de déco visant à prouver à vos visiteurs que vous êtes quelqu'un d'intéressant.
Et puis, le sujet, hein, le sujet, faut qu'il soit sexy! .... Puisqu'on est dans les sous-cultures urbaines, allons-y carrément... Un pavé luxueux avec 250 photos de groupes de rock en slip interessera beaucoup moins vos potes venus boire une bière qu'une monographie de Gil Elvgreen, la star des illustrateurs de Pin Up des années 50, même  éditée sur papier recyclé et pleine de taches à force d'avoir traîné sous le lit.

Et Rory gallagher ten years after  Dr feelgood Procol Harum etc ?....  Tout à fait incomplet à mon gout .

C'est une affaire de goût, ces groupes n'appartiennent pas à mon histoire musicale (mais ten years after est cela dit important...)