Patrice Delbourg sacré farceur

Patrice Delbourg reste un poète précieux et drôle.  Jadis frères de mistoufle, ses Méphisto fait d'aises et de fadaises il rappelle – mais à sa manière – Louis Calaferte, Francis Giauque, Chaval, Françoid Augiéras; Hardellet, Gérasim Luca voire Benjamin Péret.
Existe là le singe qui fait contre-faix pour la conduite du Side-Car. Mais dans son panier adéquat iol est adepte de singeries voire de voltiges ou fausses manœuvres propices aux démarrages incontrôlés même sur le parvis verglacé de la gare.
Une suite d'évènements mineurs fait pourtant le sel de cette poésie où se rencontre au passage celui qui cajole au muscadet son diabète.
Preuve qu'à l'impossible nul n'est tenu. Côté alcool tout est prémédité, côté Proust ou Desnos (par incidence) aussi. Mais la vie telle qu'elle est ne prend pas de ride et c'est un plaisir.

jean-paul gavard-perret

Patrice Delbourg, Le singe du side-car, Le Castor Astral,  avril 2024, 244 p.-, 16€

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