Les buissons ardents new-yorkais de Broutin
Cédant dans son délire
new-yorkais à la tentation de la réalité Broutin ne la hante que par le
sexe-hantise à travers ses silhouettes. Elles gardent la tranquillité des
statues - mais pas forcément celle de la Liberté dans l’intensité de leurs
fêtes païennes. A leur manière et par ce biais elles entrent en résistance
contre les ordres et la bienséance. Elles y ouvrent des brèches. Les dessins comme
les textes à répétition qui les accompagnent encouragent divers types de coït
dans un accroissement de nulle part. Le reste - si reste il y a - possède
l’épaisseur d’une hallucination, d’une locution proverbiale. Résumons.
Regardant le monde de près l’on constate ici qu’il n’y a que le sexe (anal,
buccal, vaginal qu’importe) pour enseigner le feu dans la cohorte humaine. Dans
ces éclairs se perçoit le plus important : hors lui il n’existe pas plus
d’identité que densité. Il faut donc exister avec lui sans autre vérité. Et que
– bien sûr - chacun(e) soit comblé(e).
J-P Gavard-Perret
Broutin, Les habitants de N-Y : faire l’amour, Editions Derrière la salle de bain, Rouen, 15 €
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