Comment vivre longtemps... sans devenir vieux ?

L’être humain peut-il vivre éternellement ? Ou, du moins, de plus en plus longtemps... sans vieillir ? Mais comment arrêter le sablier ? Un guide pratique et une fable métaphysique proposent leur réponse. Jean Pélissier, praticien en médecine traditionnelle chinoise, révèle sa diététique de longue vie. Gabriel Charmes conte la rencontre d’un trader d’aujourd’hui, expert en finance quantique et en Cygnes noirs, avec une belle princesse d’autrefois qui a traversé les siècles pour lui transfuser son Secret – celui qui désactive le programme de vieillissement ainsi que celui de la malfaisance à l’œuvre dans le monde...

La vieillesse est inévitable, mais la sénilité est inexcusable, rappelle un proverbe chinois. Mais comment bien vieillir tout en restant toujours jeune, actif et autonome ? Notre médecine occidentale est mécaniste, constate Jean Pélisser : elle privilégie le visible, le palpable et le quantifiable – et dissocie le mental du physique, le corps de l’esprit. Alors que l’approche de la médecine chinoise est holistique : elle totalise cinq millénaires de pratique et ne réduit pas le corps à une mécanique biologique.
Jean Pélissier initie ses lecteurs à un mode de vie qui protège et leur fait découvrir l’univers des exercices chinois de santé comme ceux du Qi Gong légués par les maîtres taoïstes. Il n’oublie pas d’alerter sur les ravages des écrans qui détraquent notre logiciel Foie...

La pratique de la respiration volontaire ou abdomino-diaphragmatique permet de prévenir le cancer – le manque d’oxygène au niveau cellulaire joue un rôle essentiel dans le développement des cellules cancéreuses.
Si le traitement des cancers par la médecine occidentale (chimiothérapie, radiothérapie, etc.) génère des effets secondaires, l’approche est toute autre en médecine chinoise où il ne s’agit pas de couper, de brûler ou d’empoisonner cet amas de cellule anarchiques, mais de permettre à l’organisme de se débarrasser lui-même de ce dépôt, de lui permettre de retrouver son équilibre, de ne plus être dans l’autodestruction mais dans l’autoguérison.

La durée et la qualité de notre vie dépend de notre capacité à préserver nos capacités d’autoguérison en réduisant notre apport calorique, surtout les graisses animales et le sucre, et en faisant fonctionner nos muscles ainsi que nos neurones. S’agirait-il juste d’être... vieux le plus tard possible en retardant l’affaiblissement de nos fonctions et de nos systèmes de réparation ? Où chercher la fontaine de jouvence ailleurs qu’en nous, dans notre assiette et nos pensées ? Et si nous cessions d’envisager la vieillesse à travers ses maux ? Une lecture stimulante pour ne pas laisser l’âge nous monter à la tête...

Michel Loetscher

Jean Pélissier, Secrets de centenaires – Une vie longue et heureuse grâce à la médecine traditionnelle chinoise, Albin Michel, octobre 2019, 256 p., 19 €

Le banquier, la princesse et le Cygne noir

Tristan,un jeune banquier, expert en finance quantique et en Cygnes noirs, rencontre la princesse Eva Orlova, qui a régné sur les hommes qui font l’Histoire bien avant sa naissance. Justement, les Cygnes noirs sont des événements hautement improbables qui peuvent s’avérer foudroyants...
Eva incarne un vieux rêve de l’humanité : celui d’une jeunesse éternelle dont de puissants intérêts voudraient faire leur profit...
Elle a traversé les âges pour transmettre au jeune trader le Secret qui permettrait d’en finir avec les grands maux de l’humanité : la maladie, la vieillesse, la décrépitude, la pauvreté, les guerres et la mort...

Dans son monde d’écrans et de calculs d’optimisation permanents, Tristan a trouvé enfin à se poser sur le plus beau des visages. Peut-être bien le visage originel qui se révèle lors de la rencontre de l’instant de grâce et des âges incalculables... Eva serait-elle aussi un Ange du Bien en guerre contre le Mal ? Il ne lui reste plus qu’à faire son saut quantique vers cette réalité-là, si éloignée de son monde de fraude et de prédation où quelques font le malheur de tous pour leur plus grand profit...

Le fantastique ébranle ce que l’on tient pour le réel. Mais qu’est-ce que le Réel ? La mystification bancaire qui nous fait prendre des chiffres et des signes pour de l’argent ?
Pourquoi la principauté d’une Eva Orlova ne serait-elle pas davantage de ce monde que le pouvoir illusoire de ces malfaisants qui créent l’enfer sur terre pour leurs semblables ? Pourquoi sa souveraineté serait-elle plus difficile à admettre que la nuisance de ceux qui précipitent l’espèce humaine vers son extinction ? Aurions-nous tant de mal à nous rêver une autre vie que celle de chair à algorithmes volée à notre avenir ?

Le fantastique ne constituerait-il pas la substance même de cet univers dont nous savons si peu ? Et même sa loi fondamentale ? Non seulement il dissout l’impossible mais il est l’impossible même qui transcende l’avilissement des corps comme des âmes et suspend la fin de notre programme génétique... La vie ou la mort, ce serait simple comme... une envie d’éternité ? Il y aurait donc des livres et des aliments anti-âge qui nous veulent du bien et nous rendent le sentiment de tenir notre vie entre nos mains ? L’âge, ça se soignerait donc comme le malheur du monde ?