Spawn – Renaissance, tome 2

Al Simmons est de retour pour découvrir que sa bien-aimée Wenda a été tuée. Son seul espoir est de retourner en Enfer pour l’arracher des griffes de Satan. Mais avant d’atteindre Hadès, il lui faut ouvrir la porte des Enfers et traverser le Labyrinthe. Pour cela, il devra réunir un ange et un démon. Et une fois sa quête commencée, Spawn va vite se rendre compte qu’il est pris au milieu d’une bataille qui le dépasse et dont l’issue pourrait bien détruire le monde…

 

Spawn.

Todd McFarlane.

Erik Larsen.

Il y a quelques années, ces trois noms auraient suffi à vendre ce titre par palettes. Seulement, les temps ont changé. La série Spawn a subi plusieurs changements d’équipes artistiques, sans succès tant sur le plan narratif que sur les ventes. Le tome 1 de Spawn – Renaissance était déjà un relaunch prétendument accessible aux nouveaux lecteurs. Dans les faits, ça n’a pas été réellement le cas, car jamais l’intrigue n’arrivait à se débarrasser totalement des liens avec le passé. Todd McFarlane a donc décidé de revenir aux manettes de la série qu’il a créée. Pour l’accompagner aux dessins, McFarlane a fait appel à Erik Larsen, un des piliers historique de chez Image Comics. Détail amusant : en 1992, ces deux-là abandonnaient Marvel pour fonder avec cinq autres artistes Image Comics. Todd MacFarlane créait Spawn, et Erik Larsen, Savage Dragon, deux séries toujours éditées actuellement.

 

Du coup, la véritable « renaissance » souhaitée par McFarlane se passe dans ce tome 2. Certes, Erik Larsen n’est pas crédité en tant que scénariste, mais McFarlane n’a pas caché la manière de fonctionner du tandem : les deux hommes participent à l’écriture du scénario, Larsen dessine et McFarlane encre. Et l’arrivée d’Erik Larsen change pas de mal de chose. Le numéro 258 peut ainsi être lu comme sa note d’intention : pour traverser l’Enfer, Spawn va devoir massacrer une horde de plusieurs milliers de démons le temps d’un épisode quasi-muet. Place à la bagarre, donc, et tant mieux, parce que c’est dans ce registre que le style graphique d’Erik larsen s’exprime le mieux. Le dessinateur propose donc une intrigue écervelée, oui, mais surtout du comic-book qui déménage !

 

La formule est simple, mais fonctionne. Larsen transforme cette traversée des Enfers et cet affrontement contre Satan en saga grotesque, mais qui ne manque jamais de punch. Son dessin allie puissance et dynamisme, rappelant par moment les ambiances d’un Jack Kirby. Comme en référence à une des histoires les plus connues du Savage Dragon, Larsen fait même intervenir Dieu lui-même pour castagner un Satan dépassé par la tournure des événements. Et ça défoule !

 

Spawn avait tendance à ne plus progresser à force de tourner en rond dans des intrigues quelconques. En une poignée d’épisodes, Larsen tire un trait sur presque 25 ans d’intrigues, et signe en fin de compte LE véritable relaunch du personnage. Car à la fin de ces épisodes de Satan Saga Wars, plus rien ne sera comme avant. Vraiment.


Et puis quel plaisir de retrouver Erik Larsen !

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Lire la critique de Spawn – Renaissance, tome 1

 

Todd McFarlane (scénario), Erik Larsen (dessin)

Spawn – Renaissance, tome 2

Édité en France par Delcourt (26 octobre 2016)

Collection Contrebande

176 pages couleurs sur papier glacé et sous couverture cartonnée

16,95 euros

EAN : 9782756080772

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