Rue Française by Miss China : Irina Rotaru fleur parmi les fleurs
Cela fait plus de quinze ans
que Miss China – le malicieux petit personnage imaginaire créé par Bonnie Tchen
Hy – propose aux sinophiles et aux
amateurs de mode fusion des œuvres intempestives. « Hand Made 1 » en offre
un bouquet dont on retirera une fleur suavement vénéneuse : Irina Rotaru.
Toujours à la recherche d'une dynamique subtile et de l’équilibre parfait ses
dessins les plus simples jouent d’une confusion
très organisée afin que jaillissent les énigmes de l’être. Une légèreté se
dégage : elle contrebalance l'accumulation des formes, leur donne tout son sens. Le vide qui circule
libère une élégance des formes et des couleurs. Le dessin s’envole, il est
parfait. C’est un oiseau qui danse en pleine majesté. Le regard est touché par
une poésie visuelle précieuse, rare, rythmée. Parfois une « Femme Saucisse »
monstrueuse mais généreuse peut menacer (ou amuser) mais le plus souvent la femme est craquante même
si l’artiste n’a pas besoin de cultiver un érotisme de façade pour le prouver.
Le charme du charnel prend une dimension verticale, aérienne. La beauté est en
éclats et volutes élégants, lumineux. Dans des architectures suspendues des mariages se font. Quel qu’en soit le genre
personne n’y subit la loi de l’autre. Un soleil perce dans l’ovale. En des
marées de vagues brûle la fraicheur.
Jean-Paul Gavard-Perret
Hand Made, Néo concept 1, exposition du 10 au 31 octobre, Rue Française by Miss China, Paris
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