Mylène Vignon "lectrice" de  George Sand

Pour "parler" à sa manière du "À Aurore" poème de Georges Sand composé en 1873, Mylène Vignon fait appel à divers types d'images. Elle les travaille de manière originale et diversifiée en usant de diverses techniques. 
L'artiste crée des univers dans celui de Georges Sand. Ils peuvent évoquer des rêves, des histoires, mais surtout une mise à nu  de ce qu'est la nature :

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.

À ce poème adressé par l'auteure à sa petite-fille, Mylène Vignon offre un parachèvement plastique. S'y croisent les temps pour faire le lien entre les époques du poème et de telles illustrations ou plutôt  hommages.
Chacun devient une surface plane mais surtout comme un ensemble de parties convexes et concaves. Si bien que l'artiste incarne une corporéité paradoxale de la nature et des femmes par laquelle la matière travaille la réversion figurale et la logique habituelle du repli imaginaire.

Jean-Paul Gavard-Perret

Mylène Vignon, Georges Sand - Aurore, Cahiers du temps, octobre 2023, 24 p.-, 10€

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