Petit interlude...

Je ne m'appelle pas Teulé, je n'écris pas de romans à tendance pornographique et je ne me fais pas éditer dans une grosse maison d'édition. Mon nom est Marcon, j'écris des histoires simples, des histoires qui font sourire les petits et les grands. Si j'avais été Teulé et si j'avais raconté l'histoire d'amour, pour ne pas dire vulgairement parlant, l'histoire de cul d'Héloïse et Abelard j'aurais été invitée sur le plateau de Ruquier mais non... j'écris du tendre, je n'écris pas de livres à scandale comme l'a fait l'ex compagne de Hollande et donc pas de grands plateaux télés, pas d'articles de presse... Alors, quand j'ai lu sur votre page "Conseils d'écriture : pas d'autopromotion", cela m'a fait sourire et bizarrement, j'ai eu l'envie d'en faire ( ben oui, j'ai toujours aimé désobéir !), moi petit auteure qui ne trouve de place nulle part pour parler de son livre. Moi qui souvent me dis... "je devrais m'inventer un oncle ou un grand-père connu dans le monde de la littérature, changer de nom et en prendre un illustre ou écrire une histoire carrément vulgaire, ça intéressera des gens, car au final, les lecteurs aiment qu'on les excite (vous aurez compris que je ne parle pas ici d'excitation intellectuelle !)

Mais... non, désolée, ce n'est pas moi ! Alors, même si je dois continuer à peiner, à ne pas avoir les mêmes droits que certains auteurs, je continuerai à faire rire, à faire pleurer... à faire rêver et mon nom restera à jamais Nathalie Marcon.

Sur le même thème

5 commentaires

Chère Nathalie je comprends votre déception et votre colère quant à la visibilité des auteurs peu  ou pas connus. C'est l'éternel problème des auteurs : comment se faire connaître ? Mais ce site a ses règles, si le Salon accepte les auto-promotions et la publicité des auteurs il perdra sa  vocation à donner des retours de lecture, ce Salon donne la parole avant tout aux lecteurs. Imaginez un peu si tous les auteurs en mal de visibilité publiaient ici  leur autopromotion, il y en aurait tant que vous seriez noyée dans le nombre et à nouveau peu visible de toute façon.  Cette règle vaut pour tout le monde y compris pour les chroniqueurs du Salon, par exemple je ne parle d'aucune parution de mes propres livres et je ne suis  pourtant qu'une auteure mineure sans oncle ni père dans le milieu ainsi que vous décrivez les privilégiés. Admettez que le Salon , justement, parle beaucoup plus de livres peu relayés par ailleurs, et même de livres parus il y a longtemps, ça en fait aussi son intérêt.


Par contre, rien ne vous empêche de soumettre votre livre à un chroniqueur comme le font les maisons d'édition et/ou les auteurs. Il suffit que vous (ou votre éditeur)  envoyiez un Service de Presse à l'un des membres de l'équipe ou que vous contactiez la rédaction, vous trouverez les contacts sous les clics des chroniqueurs ou dans l'onglet, Le Salon, L'équipe. 
Enfin, vous dites  " écrire une histoire carrément vulgaire, ça intéressera des gens, car au final, les lecteurs aiment qu'on les excite (vous aurez compris que je ne parle pas ici d'excitation intellectuelle !)". Je ne pense pas que votre remarque illustre la teneur générale des livres chroniqués  sur le Salon, vous parlez sans doute là d'une minorité de livres relayées par les médias pour faire du ramdam. Ça sera toujours ainsi, hélas. Quant à ce que recherchent les lecteurs...ne préjugez de rien.

Qui  est-ce qui motive  d’abord  un écrivain  à  emprunter ce chemin, si sinueux, pénible et difficile  à la fois qui est l’écriture,  sinon  sa passion.  C’est cette passion qui nous  guide, aveuglement,  vers un rêve. Et, le plus humble  désir  d’un écrivain est d’être lu. Nous souhaitons tous atteindre un large lectorat. Mais avant cela, il faudrait songer à l’édition et là  ce n’est pas aussi facile pour de nombreux écrivains. Les grandes  maisons  d’édition ne prennent pas de risque avec les nouveaux  venus. Une fois édité, nous voilà devant  d’autres problèmes, la publicité, la chaine de distribution, les salons, les interviews et enfin les dédicaces.

Arrivé à ce stade, nous commencerons par goûter au plaisir de notre travail.  Mais si nous excluons de notre esprit l’idée que nos plumes  ne nous feront pas vivre. Alors soyez certaine  que la réussite n’est si loin.

 Quant au contenu, c’est un problème de goût, aussi bien, pour l’écrivain que pour le lecteur. Je vous suggère surtout de ne pas s’inventer un oncle dans le monde de la littérature, mais  prenez comme appui, quelque chose de sûr, un style.

 

 

 

La lecture de  Hommage de l'auteur absent de Paris   d'Emmanuelle Allibert devrait vous permettre  de relativiser, c'est féroce, souvent drôle et juste...ce livre brosse le portrait des auteurs en mal de reconnaissance , des éditeurs et attachées de presse...  forcément énervants.. bref, c'estdécapant

Merci pour vos commentaires. Effectivement le livre d'Emmanuelle Allibert semble intéressant (je vais le mettre dans ma liste). Je ne me plains pas du nombre de livres que je vends, je critique simplement le système. Je participe moi aussi à pas mal de salons, je dédicace mes livres... bien entendu je n'en vends pas des milliers d'exemplaires ! Normalement, la phase préférée de l'auteur c'est "écrire", cet abandon du quotidien pour rentrer dans une autre histoire que celle qu'il vit, le rend heureux.  Vient ensuite la sortie de son livre et la phase moins appréciée pour la plupart, "la promotion". Bien entendu, dans la promotion, il y a le côté positif et amusant qu'est la rencontre avec les lecteurs, la rencontre avec d'autres auteurs lors de salons mais il y a aussi tout ce côté pénible "la publicité pure" et c'est là que les petits auteurs comme moi galèrent ! Déjà, c'est le côté plus fastidieux mais en plus, nous devons y passer encore plus de temps car nous n'avons pas les mêmes outils que ceux qui ont la chance de se faire éditer dans de grosses maisons d'édition. Si vous n'avez pas la chance d'avoir une bonne publicité autour de votre livre, personne ne saura que celui-ci existe et donc il ne se vendra pas. Je ne parle pas ici de finances mais vendre pour faire paratager votre histoire. Pas mal de bons auteurs restent malheureusement inconnus car ils ne bénéficient pas des même outils que d'autres pour mettre en valeur leurs livres et c'est là que parfois on se dit par exemple "je vais prendre un nom connu". C'est clair que c'est très tentant ! Personnellement, j'en ai marre de ce système car ce n'est pas ces personnes connues qui écrivent les meilleurs bouquins. Ne vous étonnez donc pas si à l'avenir, je vous parle de livres d'auteurs dont vous n'avez jamais entendu parler.

Bienvenue à vous Nathalie comme future chroniqueuse parmi nous. Quant à vos difficultés, je les connais bien, les ayant traversées un temps, vivant très loin de Paris et n'ayant eu aucun parents (ni grands-parents) célèbres. Ceci dit, vous n'aurez rien à gagner selon moi à opposer (voire dénigrer, comme ici avec Teulé) les auteurs dont les livres sont évoqués dans la presse et ceux en manque d'éclairage médiatique. Les premiers, sans être nécessairement bons (j'en conviens très aisément avec vous) n'en sont pas pour autant obligatoirement mauvais. C'est vrai aussi pour les livres dont on ne parle pas, ce ne sont pas forcément des chefs-d'oeuvre pour autant...