Les déserts d’Odile Escolier
De fait ce n’est pas la solitude mais plutôt ses degrés. Si bien que dans chaque toile le regardeur cherche une voie, une trace de vie. Il espère un premier matin du monde. Même si le soir n’est pas loin. Qu’importe : l’être dans la fixité du tableau marche, s’approche, s’éloigne. Au fond de tels déserts et dans leur silence les mots sont rendus à leur nature de masque et de cendres. Quant au paysage il détourne le fini. L’être rêve de rencontrer au moins l’arbre impossible dont personne ne peut triompher.
Jean-Paul Gavard-Perret
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