Le Turk : de la feinte au caché

Le Turk est un photographe qui s’amuse avec les icônes. Il en revisite les mythes à sa main (Marylin en tête). Mais il fait mieux. Il ose montrer ce qui ne se laisse pas voir si l’on en croit les diktats de l’esthétique anorexique gonflée de ses mensonges et de ses mystères squelettiques. Passant loin des fausses évidences il offre des confidences optiques où la femme reniée et suicidée de la société postmoderne échappe à la médiocrité des maigreurs.


Le Turk ose une évasion des corps et une liberté érotique loin des pitreries de l’inexistence décharnée et exsangue. C’est un moyen d’affirmer sa différence avec le commun des photographes. Face à des visions à la portée de tous surgissent des beautés aux splendides solitudes : elles flattent - par leurs entorses à la norme - la différence et permettent d’ouvrir une forme  d’inatteignable ou de secret.

  

Jean-Paul Gavard-Perret

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