Irina Paulin et les "barbiechettes"

Irina Polin afin de faire une critique au statut réservée à la femme dans le monde et les images utilise une pratique de faussaire par son traitement de Barbie et de ses clones. Il ne s’agit plus de les attendre comme jadis les clients de « brothels ». Car l’artiste zurichoise est tout sauf une mère maquerelle. Elle entre en résistance contre la mâle indignité qui fit perdre le fil aux femmes (en herbe ou non) et afin qu’elle retrouve leur Nord (magnétique). A travers le dépeçage de la poupée Barbie l’artiste réinvente histoires, structures, équilibres à sa main. Manière de revisiter l’« Ossessione » de Visconti  par l’alacrité des images dont l’« objectif » est de « maquiller » les objets d’ostentation plus ou moins sexuels : non pour cacher mais pour voir mieux. Loin des jupes, chemisiers, blouses, baskets, talons hauts ou bottes témoins d’une « dolce vita » restent de vagues cuisses que l’artiste tord à souhait afin d’incurver les fantasmes du voyeur dans des fables intempestives, critiques, drôles et belles.
 
Jean-Paul Gavard-Perret

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