Jean-Francois Painchaud ou les fantaisies dérivantes


Spécialiste des images fixes mais animées le canadien Jean-Francois Painchaud distribue ses corps arc-en-ciel et en émoi sur les réseaux sociaux. Parfois les postures sont « calientes ». Néanmoins une certaine douceur émane des silhouettes colorées afin de braver la censure des réseaux évoqués ci-dessus. Le caractère psychédélique des narrations est évident. C’est pour l’artiste -  par le moyen de la sexualité en couple -  de transcender l’égo pour l’induction de moments de pur abandon qu’appellent les images. Elles refusent toutes idées de dépression ou d’angoisse. De telles animations sont captivantes : Painchaud atténue les visions de stupre et de folies par celles d’animaux en goguette et parfois plus : un homme se sert d’un chat comme d’une arme…

 

Preuve qu’il existe dans toute l’œuvre une fantaisie notoire. L’artiste laisse fuir, se disperser le réel lorsqu'il ne "sert" pas à décupler l'existence, le plaisir ou le rire. Il faut se laisser conduire  par le flux des ondes et des couleurs. En quête d'un paroxysme doux, l'artiste cherche la voie de rythmes  cachés.  Créer n’est donc plus mettre de l'ordre, mais entrer dans l'extase là où l'image a parfois envie de courir, de partir en filet dans des vibrations colorées.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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