Les jeunes femmes de Caroline Mackintosh semblent (presque) de pures esprits pures et plus sœurs qu’amantes. Certaines le sont sans doute mais souvent le doute reste permis. La photographe nous apprend à jouer, comme elle, avec les apparences. Et la froideur.  Et si l’intimité féminine se découvre selon une sorte de paix, elle n’est pas forcément de tout repos.

Néanmoins force est de constater que les modèles échappent à diverses emprises : entre autres celles du règne des vanités masculines.  Pour le reste le regard demeurera circonspect. Les auras féminines demeurent comme suspendues. Mais chaque femme semble contrôler son bateau (fût-il ivre). L’éros rejoint une propension « courtoise » au sein d’apories plus que d’évidences. L’ambigüité règne mais de manière simple et naturelle par les caresses de la suggestion.

Jean-Paul Gavard-Perret