Charlotte Barry : récurrences, tensions, impulsions

 

 


 

L’impossible du réel ne cesse d’être franchi pas Charlotte Barry. Son art met les apparences en porte à faux par divers types de tensions ou de rapprochements plus ou moins intempestifs. Sculptures et images en 2 D crée un monde ramassé comme en extension. Des formes coexistent et s’hybrident. Parfois elles se fondent dans les jeux de matière comme l’encre par exemple là où l’immobilité à suggérer le  mouvement.

 

Tout joue de l’intime et de la distance.  Parfois le cérémonial est grandiose, parfois plus discret. L’espace s’étend ou se contracte. Une forme de vide comme de plein est en suspens. L’œuvre affirme donc quelque chose qui est moins la nostalgie du monde que la recherche de ce qu’il peut devenir. Il arrive que l’espace soit pratiquement transparent parfois il impose des formes plus marquées : rondes ou aplaties en fonction des séries.

 

Des partitions émergent au sein d’assemblages élémentaires qui évitent toutefois des lectures autant abstraites qu’érotiques.  L’angoisse pourrait flotter mais elle est apaisée souvent par le jeu du noir et du blanc, du foncé et du clair. L’oeuvre apparaît aussi abrupte que sensible, froide que chaude. Elle s’ouvre à une perméabilité complexe mais propre à métamorphoser les éléments constitutifs ou allusifs auxquels les séries font parfois référence (seins, aumônière, insecte, veau, etc.)

 

De l'accès de fièvre, de l'émoi particulier rien ne sera implicitement montré. Quelques lignes et bandes ou leurs mixages échevelés mêlent l’ombre à la clarté, la (fausse) évidence et la (vraie) énigme. Le regardeur voyeur ne peut que tenter de relever quelques indices, quelques effets de plénitudes.

 

J-Paul Gavard-Perret

                           

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