Aneta Bartos : Les envouteuses


 

 

Le monde d’Aneta Bartos est plein de nuits blanches et de marges de clairs obscurs. Les corps se perdent en une lisière indécise. Les ondes y sont parfois pudiquement biffées. Mais pas forcément. Chaque photo mixe l’état d’éveil et de rêve là où les femmes semblent saisies d’une langueur ineffable.

 

Le voyeur est soumis au piège des images, à leurs labyrinthes plus qu’à leurs évidences. Il est lui-même emporté à l’hôtel des songes. Tout demeure pourtant impénétrable. Chaque femme est prisonnière consentante de son propre « jeu ».


Une inquiétude demeure présente. Comment l’apaiser ?  Ce qui tient écarté mord  en sourdine. L’image n’a rien d’une ombre passagère. Elle rapproche et éloigne. L’absence n’est pas expansive mais devient la délectable contraction du temps.

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.