Megan Doherty : lignes de filles, fuites en lignes


 

« Les jours à Derry sont interminables » avoue la photographe Megan Doherty qui y passe sa vie au milieu d’un certain mal de vivre  et avec ses amies. Celle qui est claustrophobe, empreinte de spleen plus  que d’idéal trouve dans les femmes une manière de survivre et de découvrir un autre monde. Elles sont les héroïnes de son univers et l'artiste les photographies pour s’évader.

Son oeuvre “Stoned in Melanchol” est une sorte de fiction. L’artiste n’apparaît pas dans ses photographies. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’y sera jamais présente. Mais pour l’instant les photos tierces créent une  cartographie du lesbianisme irlandais, signe d’une volonté de vivre et de penser la différence.

Megan Doherty montre avec radicalité mais de manière plutôt pudique ce qui demeure secret : les âmes sombrant dans la vie, les corps qui font leur métier tant qu’ils le peuvent. Et tant pis pour les têtes. Au besoin l’artiste les enlève pour que la vie continue. Surtout lorsque les femmes restent entre elles. Elles vont d’elles à elles par et pour qui elles sont.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

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