Les caprices de Francine Flandrin : roulades dans la farine
Par ses performances Francine Flandrin multiplie l’ici bas. Elle imprime le presque par effet de jeu de piste du « qui je suis » en ses « qui est-elle ». Les interventions farcesques chatouillent les pactes de l’art. L’actionnisme devient jouissif. L’artiste pose le pourquoi de l’art et prouve son impact. Chaque mise en scène cheville le jeu au réel. Celui-là en devient la virgule flottante, l’approche sans pesanteur. La performance ponctue la transhumance du monde par pétillements et appareillage de l’aplomb.
Francine Flandrin par ses caprices roule le monde dans la farine, le propulse hors de ses gonds par divers principes d’utopie comique. Au besoin la farine devient plâtre pour emplâtre sur jambes de bois dans le puzzle de chaises, de casseroles ou d’autres éléments. L’artiste pétille, pianote. Les regardeurs savourent une voûte de pied qui devient céleste. La figuration de l’imaginaire croustille. Il y a un contact éruptif, l’impact de la force de gravitation du rire sans quoi l’homme n’est jamais propre. C’est Rabelais qui l’a dit.
Jean-Paul Gavard-Perret
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