Claire Moog : métamorphoses du féminin









Claire Moog de manière figurale ou indirecte permet d’atteindre ou de pénétrer  la féminité “ comme à la limite de la mer un visage de sable ” (Michel Foucauld) . Son travail reste très personnel et peut jouer autant de la simplicité que de la sophistication. Par moments provocatrice (mais subtilement) l'artiste sacralise le corps féminin tout en lui conférant un certain érotisme "flou" par effet de métaphores qu'on pourrait nommer florales.

Le glamour n'est qu'un des angles pour "lire" de telles images. Il existe  toujours chez Claire Moog  un désir d’approcher, par delà le vêtement, la peau de la peinture ou celle de la femme au plus près. Les deux sont ses “héroïnes” ; il s'agit d'en saisir la beauté et un peu de leur intimité.

En repassant de formes "savantes" à des peintures aux formes plus  "simples" l'artiste ne se contente pas de simples variations sur les découvertes de son art. Supplément d'image d'un côté, supplément de réalité : il s'agit d'une appropriation où diverses thématiques se croisent et où le champ esthétique se déplace vers d'autres.  Les marques du débordement, du franchissement prouvent que les œuvres de Claire Moog  ne sont pas là pour décliner du réel  mais le métamorphoser.
Aux marges des images privées, de l’érotisme et de la poésie picturale l'artiste poursuit une quête paradoxale et fondamentale qui  interroge sur la place qui demeure encore disponible pour notre imaginaire et nos rêves.

Jean-Paul Gavard-Perret

Claire Moog en 2016 : galerie Saatchi, Londres, galerie Francony, Marseille,  Galerie Kazoart, Paris.

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