Les balades de Gilles Vidal

Pour ce vagabondage et plutôt que de classer les chroniques par ordre alphabétique d’auteurs, Vidal a préféré les remonter (plus ou moins, avouons-le) à rebours, et donc remonter le temps, comme si elles avaient fait une sorte d’école buissonnière fleurie de mille et une phrases, et cela est un vrai plaisir.
Gilles Vidal n'est jamais aussi bon critique que lorsqu'il s'ose. À savoir quand, quittant le descriptif d'un livre, il ose le galop de ses mots et de ses interprétations. Et cela a commencé en 2010 lorsqu'il a ouvert un blog pour faire partager ses plaisirs de lecture.
Belleto en premier, écrivain (déjà) trop oublié mais auquel Vidal redonne toute sa puissance littéraire découvert au fil du temps à l'exception de Philippe Djian (ami qui m’est cher depuis les années 80, k’ai passé quelques bons moments avec lui que ce soit à  Biarritz, Bordeaux ou bien Paris" et Georges Pérec rencontré par hasard ou presque et chez qui il partagea bon nombre de Vodka.
Il y a là plein d'auteurs soit à découvrir et redécouvrir mais qui sons des grands noms de la littérature :  David Goodis, Emmanuel Bove, Jim Thompson bref des torturés des mots et de la vie mais ce ne sont pas les seuls. citons encore Jean Lorrain, Frédéric Lasaygues, Jean Echenoz, Hervé Prudon,  Christian Oster, Jean-Philippe Toussaint, Richard  Brautigan, Jim Harrison, Philip K. Dick, Thomas  McGuane, Jean Giono, John Fante, Raymond  Carver, Charles Bukowski, Richard Matheson.
Existe dans toutes ces chroniques un style avec  un vrai rythme qui se dégage de chaque chronique et c'est un plaisir. L'écriture sais se faire quand il le faut nonchalante ou incisive, douce ou provocatrice. Reste toujours une atmosphère bien particulière et quasiment  inimitable.

Jean-Paul Gavard-Perret

Gilles Vidal, Chroniques vagabondes, coll. Ligne de fuite, Sinope Éditions, novembre 2023, 240 p.-, 13,50 €

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