Les traversées de James Sacré

Dans ce nouvel ensemble James Sacré nous fait traverser l'Italie, l'Andalousie, les USA, avec retour en Vendée. Les mots nous deviennent des voyages dans les figures du réel où il se déplace parfois en désir d'être et parfois en zombie.
Ses poèmes lui ressemblent tels des voix parmi sa voix, certaines pourraient être celles de fantômes mais aimants et qui restent – comme leurs paroles – l'or du temps ainsi que que les poussières des solitudes traversées. Ces dernières répondent à celle du poète.
Les souvenirs au besoin se mastiquent d'attente. Et le poète tient.  Parfois perdu, parfois comblé mais rameutant dans son paysage mental des arpents de réalité en Lego par un logos à proximité de l'absence là où tout est sur le point de sombrer.
Dans un jeu de l'intime et de l'extime Sacré par une forme de nostalgie nourrit néanmoins le lecteur d'une sapience active grâce aux segments de figures de Galipoli et de Gravina dans les Pouilles ou encore plus loin mais où tout ramène toujours en des coins perdus de Vendée.
La question de mesure et de distance peut être donc envisagée comme démesure et proximité. Rien de mieux pour que l'état poétique ne soit pas survivance et subsistance mais perpétuel bien en avant quel que soit le lieu ou le centre.

Jean-Paul Gavard -Perret

James Sacré, Figures de silences, Tarabuste Éditeur, 2022, 156 p.-, 14€

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