Julius Baltazar jure de tout sauf de rien
La poésie du génie méconnu qu'est Julius Baltazar, abstractionniste convaincu, peintre et graveur, devient, dans le cinquième livre de ses Œuvres Complètes, une étrange cuisine qui klaxonne pour dire les traitrises et les jeux de dupes.
L’écriture se surpasse d’elle-même. En conséquence un tel corpus dépasse toute attente autant avec de vraies fausses mélodies qu’en pieds carrés dans le prétoire. Ce qu’il nomme une catastrophe reste la plus sublime réalisation et la pétoire fameuse ne nourrie pas la peinture ni l'imaginaire mental.
En assumant un supposé repos de l’esprit, ce livre ouvre ce qui est encore inconnu mais qui devient une destinée qui tue à coup de pistolets les marches d’inconcevables pestes frontière.
Dès lors cette poésie contre toute attente pleut d’insomnies et de secrets là où un monde inédit se régénère. L'œil poétique devient intimiste, personnel et anticonformiste, crée un parcours éloigné de la mode classique.
L’essence la plus profonde de ses sujets permet de voir avec précision la vraie nature des thèmes qui ont une histoire à raconter car ce sont des images authentiques qui jouent avec les émotions humaines les plus profondes. Mais pour cette raison, elles deviennent en passant du débile feint à l'indélébile...
Jean-Paul Gavard-Perret
Julius Baltazar, La pluie économise ses futurs, L’Elocoquent éditeur, décembre 2023, 289 p.-, 29,50 €
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