Matisse & Miro : dans l'atelier et ailleurs

Dans cette correspondance, Pierre Matisse est non seulement le spectateur privilégié de la fabrique de l’œuvre de Joan Miró : il est aussi son plus fidèle supporter bienveillant.
Par ailleurs et comme il le précise d'ailleurs au galeriste, Joan Miró est très ordonné, très organisé dans son travail et reste toujours capable de suivre le rythme qu’il s’est fixé - peut-être d'ailleurs pour rassurer celui qui instruit ses expositions et ses ventes.
Dans ces lettres se dresse tout un état de l'œuvre en cours, des très petit format et leur besogne très aride aux gouaches, tempera, aquarelles et dessins. Miro dit combien il veut demeurer en possession de toutes ses œuvres pour rester dans un certain état d’esprit et un point d’appui et un tremplin d’où se lancer mais en rassurant son galeriste : il espère que de telles séries seront négociables.
Le désir de communiquer sur l'œuvre est exprimé, le plus souvent sans nulle considération à propos de la valeur marchande de ce que Moto produit. D'où le reflet d’une relation aussi professionnelle et amicale entre les deux hommes. De la description des œuvres réalisées jusqu’à la mise en place des expositions, les échanges retracent les différentes étapes d’une production artistique foisonnante.

Jean-Paul Gavard-Perret

Pierre Matisse et Joan Miro, Ouvrir le feu, L'Atelier Contemporain, mars 2023, 793 p.-, 30€

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