Luminitza C. Tigirlas : tenir

À l’aiguillage d’une ligne de feu — ligne d’alphabet — la main rate le tournant vers l’armoise. L’horizon des mots se courbe, son pourtour ardent est le cerceau de survivance, écrit la poétesse. Et à ce point l'animal dit humain se cabre mais ensuite, rouge de honte, il ploie.
Et c'est ainsi que même le travail des poètes (L-C Tigirlas comprise)  semble s'achever. Néanmoins cette dernière répond par une dernière ligne et une langue à trous.. Par cette stratégie Dieu lui-même reprend l’aiguillage : il demeure transfuge  dans la béance.
Il colle encore aux talons de l'auteure qui redonne par ce biais sens à l'être et lui évite de s’avorter lui-même dans la confusion.  Et ce pour vivre sa vie d’humanité là où le poème devient méditation et allégorie.

Jean-Paul Gavard-Perret

Luminitza C. Tigirlas, Le dernier cerceau ardent, coll. Le chant du cygne, Éditions du Cygne, août 2023, 60 p.-, 12€

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