Laurent Artur du Plessis – De la crise à la guerre, la faillite des élites

" * On a le pire du socialisme et du capitalisme. Les profits sont privatisés, et les pertes socialisées. Comme ces gens ne courent plus aucun risque, ils peuvent se lancer dans les opérations les plus dangereuses : si ça tourne mal, ils gardent même leur poste et leurs bonus."


Voilà un essai décapant sur le sujet du moment : l’économie et la crise. Sur un ton vif, Artur du Plessis répond à la question essentielle : Et nul n’a vu la crise venir ?  

En effet aucun des commentateurs, des économistes, des politiques, des banquiers et des organismes de contrôles alors au pouvoir n’a rien vu venir. Et pourtant ils sont tous encore confortablement installés, vaticinant en chaire sur ce qu’il convient de faire pour obtenir un futur radieux vivant aux dépens de ceux qui les écoutent. (texte intégral du XVIIème , Alors les Renards, ça vous dit quelque chose ?)


Et pourtant nombreux et connus sont ceux qui ont annoncé la crise, ses causes et ses effets. Ils sont diplômés, décorés, écoutés par les plus riches pour la gestion de leur fortune MAIS ils sont écartés de force de la parole publique. Silence, l’oligarchie financière tond son troupeau avec l’accord explicite des Etats inféodés, des syndicats marron, des médias complices et de la Finance avide.


L’auteur vulgarise brillamment les concepts et les étapes de la financiarisation de l’économie :

Les  adorateurs de Keynes, l’école autrichienne, les états dans le rôle du faux-monnayeur, l’interventionnisme d’état nécessaire à la toute puissance de la Ploutocratie, l’analyse technique et les vagues de Elliot, l’économie de bulles dite aussi économie casino, les subprimes et la titrisation… 

 

Les 200 000 abonnés du GEAB, la lettre confidentielle du LEAP savent. Lisez et, au moins, mourrez informés !!

Voilà venu le temps des émeutes, des populismes. Les excès en tous genres feront suite aux grivèleries criminelles des adorateurs du veau d’or.

"Ce qui frappera le plus les historiens dans cinquante ans, c’est que tout le modèle de l’économie globale de la fin du XXème siècle, était en fait un gigantesque marché dérivé, reposant sur une expansion du crédit, devenu vitale à sa survie, et de plus en plus vulnérable à un accident local." 

 

Le futur immédiat ?

Ralentissement économique, choc des économies d’importation (nous) et des économies d’exportation (les Bric), les explosives mégapoles des BRICs, troubles et violence au sein des pays, guerres régionales au prétexte religieux ou d’accès aux matières premières, tension avec les communautés nouvelles aux allégeances complexes au sein d’Etats anciens dans un contexte de récession, utilisation des troubles locaux, régionaux et continentaux par des forces politico-religieuses, lâcheté, incompétence et veulerie du personnel politique, gain financier objectif pendant et après la guerre….

(texte complet) 

La Troisième Guerre Mondiale ?

Même si ce scénario est possible, l’auteur saute trop vite des prémisses à la conclusion de ce qui devient une obsession. 1929 n’est pas la cause unique de la 2ème guerre mondiale. La Paix de Versailles était bâclée et  qu’elle portait en germe le conflit suivant et une société en réseau est très, trop, complexe.

Je crois, à l’image de Jean-François Bayart, à l’établissement d’un contrôle des populations, de la mise en œuvre d’un état policier qui répondra par la prison à la pauvreté.

 

Autre ouvrage de Laurent Artur du Plessis : La 3ème guerre mondiale a commencé.

*En exergue citation du Professeur Nassim Taleb, Professeur de l'ingénierie du risque à l'Institut Polytechnique de New York University.

Crédits :

Claude Dupras, le site de Laurent Artur du Plessis, le site d’Histoire Herodote.net, Jean-François Bayart, chercheur au CNRS (Science Po-Ceri) in Alternatives Economiques n° 283 - septembre 2009, Duclain international

 

Lectori salutem, Pikkendorff

 

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