Tiphaine Siovel : Briséïs, la découverte d'une marque sur la nuque

Briséïs est une jeune fille de 18 ans. Entre une mère protectrice, un père déclaré fou et un petit frère, elle ne supporte plus sa vie monotone. A l’heure où des choix de vie doivent être pris, loin de rentrer dans le moule éducatif, rebelle et peu épanouie, elle rêve d’aventures et supplie que sa vie change. Un jour, une tache rouge apparait sur sa nuque. Briséïs est alors loin de réaliser l’impact que cette petite marque, à l’allure insignifiante, va avoir sur sa vie. Son père émerge subitement de son état légumier, il la conduit à l'hôpital et avec un ami, la place dans un scanner. Ce n’est pas un examen médical que va passer passer Briséïs, elle va être le cobaye d’un test physique. D’une seconde à l’autre, elle n’entend plus les mots rassurants de son père et, sortant difficilement de ce cocon de métal, elle réalise qu’elle se trouve ailleurs. Ailleurs, oui, mais pas n’importe où, elle se trouve dans la Citadelle. Cet endroit accueille l’élite intellectuelle de la société et les forme dans le plus grand secret à des postes de pouvoir. C’est ainsi que le savoir s’enseigne, l’intelligence se développe. Après neufs mois d’études, les élèves fins prêts, retournent dans leurs pays respectifs pour y inventer le futur.

Mais pourquoi a-t-elle été choisie ? Cela doit être une erreur. Bien intégrée, et obtenant ce qu’elle demande depuis longtemps, elle décide d’y rester.  Ce n’est malgré tout pas pour cela qu’elle va se plier au règles de la Citadelle et, au lieu de suivre ses cours soporifiques, elle accompagne Benji dans sa découverte de cette Citadelle. Lui a un regard bien différent sur cette école. Si elle renfermait tout les secrets possibles et imaginable de la vie, du fonctionnement du monde, si elle détenait un savoir si important qu’il lui serrait impossible de tout contenir et qu’elle était alors obligée d’en communiquer un peu au reste du monde ? Une part insignifiante de la connaissance, mais qui inspirerait les hommes politiques, les musiciens, les peintres etc. Comme un verre plein qui allait déborder. Et puis, où se trouve véritablement cette Citadelle ? Les rumeurs voudraient qu’elle soit si grande qu’elle s’étendrait au-delà de l’horizon. Quel endroit sur terre peut garder caché un tel bâtiment ? Briséïs n’a pas fini de découvrir tout cet univers et une de ses premières visite illégale dans la bibliothèque va la bouleverser.


Dans une Citadelle digne du Poudlard de Rowling, Tiphaine Siovel nous entraîne dans un monde fantastique, grandement inspiré de mythologie diverse. Il sera pour les amateurs de fantastique pleins d’un imaginaire travaillé et débordant de détails plus incroyables les uns que les autres. Pour les lecteurs de récits historique qui trouveront dans Briséïs une diversités de mythologies, il sera attrayant par son réalisme et étonnant par le parfait mariage de différentes cultures anciennes en une seule histoire. 
 
Loin de concerner uniquement un public adolescent, les plus âgé pourront y trouver une réelle réflexion sur la société, bercée par une histoire telle que nous avons tous un jour rêvée et une écriture claire et limpide. Le premier de 4 tomes, que nous ne pourrons qu’attendre impatiemment !


Maria Quiroga


Tiphaine Siovel, Briséïs, Robert Laffon, 15 novembre 2012, 328 pages, 19,90 €

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