"Janitor, good as gold", la soif de l'or version gangsta !

"Il n'est point de monstre qu'on puisse comparer à la soif de l'or, elle est la source de tous vices."

Miss Wilkies, la gardienne de l'immeuble au bas duquel Dot et ses amis (Mouth, Prince et Science) glandent toute la journée, est aussi la gardienne d'un secret ancestral. Et les morts qui s'accumulent, déchirés par un monstre "bien moche et bien vénère", issu des légendes du Matagot (sorte de chat géant envoyé comme un démon tuer les ennemis de son maître), vont se faire rencontrer la petite bande et la gardienne (ou concierge, "monitor", en anglais). Dans un bain de sang ! 

La petite bande va vite devoir mener l'enquête sur cette créature monstrueuse. Une enquête un peu simplifiée et rapide, mais qui va être  aussi l'occasion de revenir sur le background des personnages afin de donner plus d'épaisseur à la course contre le monstre. 

Le dessin très sec et urbain, entre l'ébauche et le graffiti, est la grande qualité de cette bande dessinée qui pèse un peu par la linéarité du scénario et la fin abrupte et trop rapide : très street art et très rythmé, avec des contre-plongées acrobatiques et une alternance de simple et de complexe qui donne de l'épaisseur aux pages. Cependant beaucoup d'humour, d'action et des dialogues percutants, ce one-shot se tient malgré tout assez bien même si l'on aurait sans doute apprécié quelques détours et complications, mais sans doute le format 96 pages ne les rendait-il pas possible. 

Loïc Di Stefano

Bartosz Sztybor & Ivan Shavrin, Janitor, Good as gold, Ankara, "Label 619", juin 2017, 14,90 eur

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