Laura Taily : crucifixions
Laura Taily l’ouvre néanmoins par fragments et morceaux. Il se déclôt ça et là, demeure très proche et très lointain, semblable et dissemblable. De tels « miroirs » ouvrent par leur dimension « monstrueuse » à qui nous sommes. La nudité - image aussi fascinante que banalisée - n'est plus qu’une zone de fragrance marginalisée. Elle fait le jeu d’une monstration qui n’a d’autre intentionnalité que mettre à jour l’image intégrale de notre vide et de ses foyers inconscients. L’œuvre est une interrogation majeure sur ce qui hante et échappe à travers l’érection de créatures aussi offertes qu’entravées. Elles font penser à une crucifixion, parfois en des triptyques où il n’y aurait ni Christ ni larrons. Comme si de Grünenwald il ne restait que des ombres.
Jean-Paul Gavard-Perret
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