Mariam Sitchinava : de la fragilité de l’être


Passionnée par l’œuvre de Monet et Degas Mariam Sitchinava se verrait bien la réincarnation d’Iréné - fille de Zeus et Thémis et déesse de la Paix. Proche de la nature et d’un sentiment diaphane de l’existence l’artiste cultive un penchant pour les verts paradis des amours presque enfantines. Très influencée par le cinéma (Tarkovski, Bergman, Fellini, Truffaut) et par des photographes tels que Jean-Lou Sieff, Helmut Newton et Mona Kuhn, la créatrice s’intéresse à son médium depuis l’enfance. Lorsque son mari lui a offert un appareil argentique ; l’autodidacte a abandonné  ses études de gestion hôtelière pour se consacrer  à la photographie.


Son travail est marqué par une féminité capable de capter la fragilité de l’être au sein d’un monde où le végétal possède une grande importance. Adepte avant tout du portrait elle le métamorphose de manière poétique. La jeune artiste géorgienne (née en 1989) est déjà reconnue sur le plan international. Son livre «  » où les femmes et la nature jaillissent à travers fragilité et sensualité lui a ouvert les portes de la photographie de mode. Elle travaille pour des marques tels que Urban Outfitters, Vaudeville & Burlesque et pour des revues dont le New-York Magazine. Ses vidéos lui permettent de développer l’espace et le temps que l’image fixe. Toujours en instance de délicatesse avec le trivial l’artiste de Tbilissi poursuit un chemin discret et ne se laisse pas dévorer par les mirages du succès.

 

Jean-Paul Gavard-Perrret

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1 commentaire

edzangmbas@yahoo.fr

Succès d'une artiste  associant  le brin désuet et le bouquet de féminités  dans notre siècle d'avant garde . JPGP a bien trouvé les fragilités photographiées par une artiste passionnée de Monet .